Vers un engagement militaire israélien réduit dans la bande de Gaza

Des enfants palestiniens sont assis au bord d'un cratère après une frappe aérienne israélienne à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le vendredi 21 juin 2024. ©Jehad Alshrafi/Copyright 2024 The AP All rights reserved

Lundi, le ministre de la Défense Yoav Gallant qui a discuté des tensions à la frontière avec le Liban lors de son voyage à Washington avec Amos Hochstein, conseiller principal de Biden, s'est fait l'écho des propos tenus dimanche par Benjamin Netanyahu, selon lesquels la guerre à Gaza entre dans une nouvelle phase.

Israël est sur le point de démanteler les brigades militaires du Hamas dans la ville de Rafah, au sud du pays, et maintient un "contrôle total" sur le corridor Philadelphie, une zone tampon stratégique le long de la frontière entre Gaza et l'Égypte, a déclaré le chef d'état-major israélien, le lieutenant-général Herzi Halevi. Israël affirme que le corridor est truffé de tunnels que le Hamas utilise pour faire passer en contrebande des armes et d'autres marchandises. M. Halevi a déclaré que le contrôle de la zone tampon par Israël mettrait fin à cette situation.

Perspective de cessez-le-feu dans l'impasse

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu'il ne serait disposé à accepter qu'un accord de cessez-le-feu "partiel" qui ne mettrait pas fin à la guerre, des propos qui ont suscité un tollé de la part des familles d'otages détenus par le Hamas.

Dans une interview diffusée dimanche en fin de journée sur la chaîne israélienne Channel 14, une station conservatrice favorable à Netanyahu, le dirigeant israélien a déclaré qu'il était "prêt à conclure un accord partiel - ce n'est pas un secret - qui nous rendrait certaines personnes", en référence aux quelque 120 otages toujours détenus dans la bande de Gaza. "Mais nous sommes déterminés à poursuivre la guerre après une pause, afin d'atteindre l'objectif d'éliminer le Hamas. Je ne suis pas prêt à renoncer à cet objectif".

Des commentaires qui interviennent à un moment délicat, alors qu'Israël et le Hamas semblent s'éloigner sur la dernière proposition de cessez-le-feu, et ils pourraient représenter un nouveau revers pour les médiateurs qui tentent de mettre fin à la guerre.

Défendu à la fin du mois dernier avec vigueur par le président américain Joe Biden, ce plan en trois phases prévoit la libération des derniers otages en échange de centaines de Palestiniens emprisonnés par Israël. Mais les différends et la méfiance persistent entre Israël et le Hamas quant à la manière dont l'accord sera mis en œuvre.

Le Hamas insiste sur le fait qu'il ne libérera pas les otages restants sans un cessez-le-feu permanent et un retrait total des forces israéliennes de Gaza. Lorsque Joe Biden a annoncé la dernière proposition, il a déclaré qu'elle incluait ces deux éléments.

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