Tl;dr
- La série My Lady Jane omet une intrigue du livre original, renforçant son allégorie principale.
- La romance entre Jane et Edward, cousins dans le livre, a été supprimée pour le confort du public moderne.
- La suppression de cette intrigue a permis de mettre l’accent sur la romance entre Jane et Guildford.
- L’identité gay du roi Edward renforce l’allégorie LGBTQ+ de la série.
La série My Lady Jane : quand une omission renforce la trame narrative
Adaptée du roman éponyme de Cynthia Hand, Brodi Ashton et Jodi Meadows, la série My Lady Jane diffusée sur Prime Vidéo a su se démarquer par son interprétation moderne et anachronique d’une romance historique. Cette série, qui a dépassé le score de Bridgerton sur Rotten Tomatoes, a su captiver le public en omettant une intrigue du livre original, renforçant ainsi son allégorie principale.
Une romance inattendue supprimée
Dans le livre, une romance entre Jane Grey et son cousin le roi Edward est un point central de l’intrigue. Malgré l’acceptation de telles relations à l’époque, Prime Vidéo a judicieusement décidé de supprimer cette intrigue pour le confort du public moderne. Ce choix audacieux a permis de recentrer l’attention sur la romance entre Jane et Guildford, dénuée de toute tension liée à une ex-romance.
Une allégorie LGBTQ+ renforcée
La suppression de cette intrigue a non seulement éliminé un aspect négatif, mais elle a aussi ouvert la voie à l’un des meilleurs changements entre le livre et la série. En effet, le roi Edward est dépeint comme gay dans la série, ce qui offre une représentation à la communauté LGBTQ+ et renforce l’allégorie centrale de la série. Cette décision a permis de mettre en avant des sujets tels que l’oppression et la marginalisation.
Un acte de résistance joyeux
La relation entre Edward et Fitz est un parfait exemple de “joie queer”. Ce terme fait référence à l’acte d’être heureux malgré des obstacles insurmontables et l’oppression imposée par la société. La série My Lady Jane semble reconnaître que chaque moment de l’arc d’un personnage marginalisé ne doit pas être défini par sa souffrance.
On en pense quoi ?
La série “My Lady Jane” est un excellent exemple de la façon dont une adaptation peut transcender le matériel source. En supprimant une intrigue controversée et en mettant l’accent sur la représentation et l’inclusion, les scénaristes ont réussi à créer une série qui est à la fois divertissante et significative. C’est un rappel important que les histoires LGBTQ+ ont leur place et méritent d’être racontées. En fin de compte, pour les communautés marginalisées, être heureux est l’une des formes de résistance les plus puissantes.