Quels antidépresseurs font le plus grossir ?

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Tl;dr

  • Les antidépresseurs pourraient provoquer une prise de poids.
  • Tous les antidépresseurs n’affecteraient pas de la même manière le poids.
  • Une étude détaillée révèle les antidépresseurs qui influent le moins sur le poids.
  • Ces résultats pourraient aider médecins et patients à choisir le meilleur traitement.

Impact des antidépresseurs sur le poids : une nouvelle perspective

L’utilisation d’antidépresseurs est actuellement un recours pour sept millions de personnes en France souffrant de dépression. Cependant, un effet secondaire indésirable, la prise de poids, est souvent observé, pouvant affecter la santé métabolique des patients ou les décourager à poursuivre le traitement.

Une étude éclaire une différence majeure entre les médicaments

Selon une recherche exhaustive publiée dans le Annals of Internal Medicine, il apparaît que tous les antidépresseurs ne provoquent pas une prise de poids identique.

Menée par l’équipe du Harvard Pilgrim Health Care Institute aux États-Unis, l’étude a analysé les données médicales de 180 000 adultes de 18 à 80 ans, nouveaux consommateurs d’antidépresseurs.

Un antidépresseur se distingue

Les chercheurs ont comparé le poids des participants à différents moments, soit 6, 12 et 24 mois suivant le début du traitement avec huit antidépresseurs couramment prescrits.

Il a été révélé que les patients sous bupropion, un inhibiteur sélectif de la recapture neuronale des catécholamines, sont “15 à 20% moins susceptibles de prendre un poids cliniquement important” comparativement à ceux utilisant le médicament le plus répandu, la sertraline.

Des alternatives pertinentes à considérer

L’étude a également mis en lumière qu’un « grand nombre de patients utilisent un médicament engendrant une prise de poids supérieure aux alternatives disponible au sein de la même sous-classe ».

Par exemple, trois inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), ont été comparés : l’escitalopram et la paroxétine s’avèrent être associés à un « risque de prise de poids supplémentaire de 15% » comparativement à la sertraline lors des six premiers mois du traitement.

“Cette étude apporte des preuves tangibles des disparités de prise de poids que l’on peut anticiper suite à l’administration de certains des antidépresseurs les plus fréquemment prescrits.” a déclaré le professeur Joshua Petimar, qui a dirigé l’étude. Ces nouvelles données pourront servir à orienter les médecins et patients vers un choix de traitement plus approprié à chaque situation.

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