Tl;dr
- Victoire historique pour le Labour britannique après 14 ans d’opposition.
- Défaite historique des conservateurs, exaspération des Britanniques en fond.
- Le parti anti-immigration Reform UK fait une entrée fracassante au Parlement.
- Keir Starmer, nouvel homme fort du Royaume-Uni, est chargé de former un gouvernement.
Un nouveau tournant politique au Royaume-Uni
Une nette victoire a été remportée par le Labour britannique, après quatorze années passées dans l’opposition. Son chef, Keir Starmer, est prêt à se faire une place à Downing Street, mettant ainsi fin à une longue période conservatrice.
C’est une démonstration du désir de changement d’un Royaume-Uni épuisé par une série de crises majeures, allant du Brexit à l’inflation, en passant par une instabilité politique au niveau des leaders du pays.
Échec historique pour les Conservateurs
La déroute des conservateurs s’avère historique, avec leur plus mauvais score depuis le début du XXe siècle. Leur bilan est sans appel : seulement 131 députés élus, contre 365 il y a cinq ans sous Boris Johnson.
Le Premier ministre sortant Rishi Sunak, bien qu’ayant été personnellement réélu, a dû assumer “la responsabilité” de cet échec majeur.
Le Labour de retour en force
Selon les projections, le Labour pourrait remporter 410 sièges sur les 650 de la Chambre des Communes. Un score proche du record établi par Tony Blair en 1997. “Le Royaume-Uni en rouge”, telle est la Une de l’influent tabloïd The Sun qui avait appelé à voter travailliste.
Une percée pour le parti anti-immigration
Notons aussi l’entrée remarquée du parti anti-immigration et antisystème Reform UK, qui gagnerait 13 sièges. Nigel Farage, figure de la droite dure et ancien héraut du Brexit, a salué cette victoire comme le début d’une “révolte contre l’establishment”. Il aura, lui aussi, une place au Parlement pour la première fois.
Pour sa part, Keir Starmer, leader modéré de centre gauche et ancien avocat spécialiste des droits humains, est sollicité pour former un gouvernement nouveau. Le changement est sollicité par les électeurs et il est crucial d’y répondre avec confiance, comme le souligne Rachel Reeves, probable future ministre des Finances dans le gouvernement travailliste. Cependant, elle prévient également que de “difficiles décisions” seront à prévoir face à l’importance du défi à relever.
