Le RN rejoindra-t-il le nouveau groupe européen d'extrême droite lancé par Viktor Orban ?

Le RN rendra sa décision au lendemain des élections législatives. ©Louise Delmotte/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

La faction d'extrême droite Les Patriotes pour l'Europe, lancée par le Premier ministre hongrois Viktor Orban, a gagné un soutien crucial pour entrer en force au Parlement européen.

Le Parti populaire danois et les nationalistes flamands du Vlaams Belang sont les derniers à avoir annoncé leur départ du groupe existant Identité et démocratie (ID) pour rejoindre la nouvelle alliance.

Le projet d'Orban bénéficie ainsi d'un soutien décisif pour remplir les critères de l'UE – réunir 23 députés issus de 7 États membres – pour constituer un groupe indépendant, ce qui va de paire avec divers avantages financiers et procéduraux.

ID exsangue, l'alliance d'Orban a le vent en poupe

Le Rassemblement national devrait se prononcer lundi, au lendemain du second tour des législatives anticipées en France, sur l'adhésion aux Patriotes pour l'Europe. Le départ des élus lepénistes mettrait en péril l'avenir d'ID.

Selon des personnes proches des négociations, le parti de Marine Le Pen et de Jordan Bardella devrait adouber l'alliance. Si tous les députés européens du RN décident de faire partie du bloc, cela porterait le nombre de ses membres à 86.

M. Orbán a annoncé la création des Patriotes pour l'Europe le 30 juin, avec le Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ) et ANO, parti populiste tchèque.

Depuis, d'autres formations politiques d'extrême droite ont annoncé leur ralliement :

  • le Parti de la liberté (PVV) du néérlandais Geert Wilders,
  • les Portugais du Chega,
  • le parti espagnol Vox.

Avec les Patriotes pour l'Europe, Viktor Orban souhaite prendre la tête de la droite dure de l'UE et devenir le quatrième, voire le troisième groupe le plus important au sein du Parlement européen.

La Hongrie a pris la présidence tournante de l'UE ce mois-ci et, vendredi, M. Orban s’est rendu, sans prévenir ses homologues européens, à Moscou pour s’entretenir avec Vladimir Poutine de la guerre en Ukraine.

Les dirigeants de Bruxelles ont rapidement condamné cette visite, soulignant que le chef du gouvernement hongrois ne représentait que lui-même et non l'ensemble des Vingt-sept.

Il reste jusqu'à lundi pour présenter la liste des groupes qui composeront le prochain Parlement européen.

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