TL;DR
- Meta supprime désormais les messages antisémites ciblant « sioniste ».
- La réflexion a été lancée il y a cinq mois.
- Meta a récemment assoupli son règlement sur le terme « shaheed ».
Meta prend des mesures contre l’antisémitisme sur ses plateformes
Le géant des réseaux sociaux Meta a annoncé mardi dans un communiqué qu’il allait désormais retirer les messages à caractère antisémite ciblant le terme «sioniste». Cette décision intervient à un moment où le conflit à Gaza alimente des discours de haine en ligne, et notamment de l’antisémitisme.
La modération du terme « sioniste »
Le terme «sioniste» pose depuis longtemps problème dans la modération des contenus en ligne. Voilà déjà cinq mois que Meta a entrepris une réflexion à son sujet, jouant un rôle de modérateur sur ses plateformes. Comme l’entreprise l’a expliqué, «il n’y a pas de consensus global sur ce que les gens veulent dire quand ils utilisent le terme sioniste».
Aidé par de nombreux experts, dont des historiens, juristes et associations, Meta devait déterminer si le terme désigne les partisans d’un mouvement politique, ou bien le peuple juif ou israélien. En effet, les règles de la plateforme autorisent les attaques générales contre des membres de partis, mais pas contre des groupes de personnes définies par leur nationalité ou religion.
Suppression des messages haineux
Avec ces éléments en considération, Meta a annoncé qu’il supprimerait désormais les contenus haineux ciblant les «sionistes». Les «affirmations selon lesquelles ils dirigeraient le monde ou contrôleraient les médias», ainsi que les «comparaisons déshumanisantes, telles que des comparaisons avec des porcs, des saletés ou de la vermine» sont citées en exemple.
Assouplissement de l’action de Meta vis-à-vis du terme « shaheed »
Par ailleurs, Meta a annoncé avoir récemment assoupli sa modération du terme arabe «shaheed», communément traduit par «martyr», qui était jusqu’ici banni de ses réseaux. Le conflit actuel entre Israël et le Hamas à Gaza a malheureusement alimenté de nombreuses attaques islamophobes ou antisémites sur les réseaux sociaux.
De son côté, Amnesty International a alerté Meta en février sur le fait de ne pas «interdire les critiques du sionisme ou des sionistes en général». L’organisation craint en effet de voir étouffées «les voix qui s’élèvent contre les violations systématiques des droits des Palestiniens par le gouvernement israélien».
